Face au mouvement des gilets jaunes, les banques françaises appellent à la fin des violences

Les banques ont été des cibles fréquentes lors des manifestations en gilet jaune en France. Les banques françaises exigent de mettre fin aux violences infligées à leurs succursales. Depuis le début de la manifestation anti-gouvernementale des «gilet jaune», la plupart des banques françaises ont subi des dommages importants. « Le temps est venu pour tout le monde de condamner les actes commis contre les banques », a déclaré le comité exécutif de la fédération bancaire française dans des commentaires publiés dans le quotidien Le Monde. Des manifestants « gilet jaune » sont de plus en actifs dans plusieurs villes françaises malgré l’interdiction dans certains points chauds tels que l’avenue des Champs-Élysées à Paris et le centre de Bordeaux.

Les banques sont les premières cibles

Les banques ont souvent été la cible de vandalisme et d’incendie criminel lors des manifestations. Dans une manifestation récente, 11 personnes ont été blessées lors de l’incendie d’une succursale de la Banque Tarneaud près des Champs-Élysées. « Nous devons rapidement mettre fin à cette violence débridée et injustifiée », a déclaré la fédération. Pour cela, il insiste sur plusieurs points :

  • Il a fait appel à rétablir l’ordre « afin que les personnels de la banque puissent travailler en toute sécurité » et à répondre aux besoins de leurs clients.
  • Il exige que l’État prenne immédiatement toutes les mesures nécessaires pour mieux protéger leurs succursales.

La réaction du syndicat de la police

La France est en proie à des troubles civils et à des manifestations antigouvernementales depuis plus de deux mois. Des manifestants à gilet jaune se sont rendus dans les rues de villes et villages en France. Les manifestations ont souvent pris une tournure violente, entraînant des affrontements dramatiques avec la police antiémeute française. L’appel a été repris par le syndicat de la police Alliance, qui a déclaré à l’AFP samedi que ses membres « en avaient marre » des critiques qui cherchaient à les blâmer pour la violence. « Notre devoir est de maintenir la paix publique, même si cela implique parfois de rétablir l’ordre public », a déclaré le secrétaire général de l’Alliance, Frédéric Lagache. 

La fédération de la banque française mène la revendication

Le comité exécutif de la fédération bancaire est composé des patrons de six grandes banques françaises; BPCE. La banque BNP Paribas. Le Crédit Mutuel, la banque Postale. Le Crédit Agricole et la Société Générale ont la même voix. « Depuis un peu plus de quatre mois, des centaines d’agences locales ont été ciblées, vandalisées, pillées et incendiées et des agents de banque physiquement menacés », a déclaré la fédération.  La France compte 37 000 agences bancaires et le secteur emploie plus de 360 ​​000 personnes.