Le statut d’autoentrepreneur, également connu sous le nom de micro-entrepreneur, est une solution pratique pour ceux qui souhaitent se lancer dans l’entreprenariat en bénéficiant d’un régime simplifié. Toutefois, certaines situations peuvent amener à rechercher des alternatives à ce statut. Cet article vous propose un tour d’horizon des autres options disponibles pour les entrepreneurs indépendants.
La société unipersonnelle : EURL et SASU
L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) est une forme juridique permettant de créer une société avec un seul associé. L’EURL présente l’avantage de limiter la responsabilité de l’associé unique aux apports réalisés dans la société. Ainsi, le patrimoine personnel est protégé en cas de difficultés financières. Toutefois, la gestion administrative et comptable d’une EURL est plus complexe que celle d’une autoentreprise.
De même, la Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) offre également la possibilité de créer une entreprise avec un seul associé. La SASU présente une grande souplesse dans son fonctionnement, notamment en ce qui concerne la répartition des bénéfices et la prise de décisions. Comme pour l’EURL, la responsabilité de l’associé unique est limitée aux apports effectués dans la société.
« La société unipersonnelle permet de préserver son patrimoine personnel tout en bénéficiant d’une certaine souplesse dans le fonctionnement de l’entreprise. »
Le portage salarial
Le portage salarial est une solution qui permet à un entrepreneur indépendant de bénéficier du statut de salarié tout en conservant une certaine autonomie. Le professionnel signe un contrat de travail avec une société de portage, qui se chargera ensuite de facturer les prestations réalisées auprès des clients.
Cette option présente plusieurs avantages, notamment en termes de protection sociale et d’accompagnement dans la gestion administrative. En effet, le professionnel bénéficie d’une couverture sociale similaire à celle d’un salarié et peut se concentrer sur son activité sans avoir à gérer les contraintes liées au statut d’autoentrepreneur.
Toutefois, le portage salarial engendre des frais de gestion à prendre en compte dans la rémunération globale du professionnel. De plus, il nécessite une certaine adaptation pour les entrepreneurs habitués à travailler en totale indépendance.
La coopérative d’activités et d’emploi (CAE)
Une autre alternative au statut d’autoentrepreneur est la coopérative d’activités et d’emploi (CAE). Il s’agit d’une structure qui regroupe plusieurs entrepreneurs indépendants, leur permettant ainsi de mutualiser leurs ressources et compétences pour développer leur activité.
En intégrant une CAE, le professionnel bénéficie d’un accompagnement personnalisé et d’un soutien dans la gestion de son activité (comptabilité, assurances, démarches administratives, etc.). De plus, comme pour le portage salarial, le statut de salarié est conservé au sein de la coopérative.
Les CAE peuvent représenter une solution intéressante pour les entrepreneurs indépendants souhaitant travailler en réseau et bénéficier d’une structure solide pour développer leur activité. Cependant, cette option demande un certain investissement en temps et en énergie pour s’intégrer et participer à la vie de la coopérative.
Le régime réel simplifié
Enfin, le régime réel simplifié constitue une dernière alternative au statut d’autoentrepreneur. Ce régime s’adresse aux entrepreneurs dont le chiffre d’affaires dépasse les seuils autorisés pour le régime micro-entreprise. Il permet de déterminer le résultat fiscal de l’entreprise en tenant compte des charges réelles engagées et non sur une base forfaitaire.
Ce régime peut être intéressant pour les entrepreneurs ayant des charges importantes à déduire ou souhaitant développer leur activité au-delà des limites fixées par le statut d’autoentrepreneur. Toutefois, il implique une gestion comptable plus complexe et des obligations déclaratives plus lourdes.
Au regard des différentes alternatives présentées ci-dessus, il est essentiel pour chaque entrepreneur indépendant d’évaluer ses besoins spécifiques avant de choisir le statut qui lui convient le mieux. Chaque option présente des avantages et des inconvénients à prendre en compte en fonction de la situation et des objectifs de l’entrepreneur.